Le séducteur déclencheur : le weekend festivalier où tout a basculé 2.

 Je prends mon téléphone, mon ecocup d'eau, et je vais toquer à sa tente. Je crois que je le réveille. Je m'en excuse, il me dit que ce n'est pas grave et me rassure en m'accueillant les bras ouverts. Ces bras si tendres et si chauds. Sous ses plaids, contre lui, je n'ai plus froid, ni au corps, ni à l'âme. 

Nous nous câlinons ; j'insiste pour ne pas aller trop loin, trop vite. Nous apprenons à connaître nos corps. Il me dit que je suis belle. Je suis flattée, validée, mais j'ai du mal à le croire. Je ne sais pas si c'est sincère, si c'est pour me faire plaisir, si c'est une technique de drague ou de manipulation, mais je le note comme un red flag mineur. "Tu me plais", je veux bien, mais "tu es belle"... Je pense que c'est faux. Je sais que la beauté, c'est subjectif, mais je sais aussi qu'objectivement, je ne suis physiquement pas dans la norme. Ce commentaire me fait autant plaisir qu'il me perturbe.

Ce n'est pas le seul "red flag" que je me note mentalement. Bien que je l'aie averti que la pénétration, ce ne serait pas pour maintenant, il remet, par moments, le sujet sur le tapis. Il tente. D'une part, je veux en garder pour plus tard (j'en donne déjà pas mal avec ce craquage), et je n'ai pas pris de capotes. Il semblerait que lui non plus, même si au bout d'un moment, il finit par me dire "en fait, je crois que j'en ai". Je trouve ça tellement gros que je le taquine en lui demandant comment il a pu oublier et pourquoi ça ne lui revient que maintenant, même si je suis claire sur le fait que ce ne sera toujours pas pour ce soir. On en a envie tous les deux, mais j'apprends à mettre des limites et à les respecter. Je ne peux pas prendre le risque de me détester d'avoir, une fois de plus, chié sur mes limites, que ce soit par envie, par soumission, ou par peur de perdre les quelques miettes qu'on m'accorde (ce qui revient un peu à la soumission, d'ailleurs). J'ai aussi peur de ne plus le voir si je cède trop ce soir. J'en cède suffisamment, et lui aussi, pour passer un moment extrêmement agréable. 

Des festivaliers continuent la fête avec leur sound system. Techno, les Bérurier noir, Michael Youn... Du sexy, du régressifEntre mon séducteur, la musique, le camping (une fois de plus, je suis une citadine), je ne parviens pas à dormir. Et je m'en fous. J'ai passé une superbe nuit, après un festival merveilleux. 

Le matin, j'échange des messages avec mon amie qui veut tout savoir, notamment, quand j'ai prévu de revenir. Après quelques câlins, il mentionne, l'air de rien, cette amie "qui doit m'attendre". Ce que moi j'entends : "il est temps de partir". Je ne dis rien. Cette remarque manque de subtilité, selon moi, c'est pas classe, mais c'est pas faux. Il me dit qu'il ne va pas tarder car il a un chantier à préparer (il travaille à son compte).

Je vais rejoindre mon amie dans la tente. Après une petite toilette, nous retournons sur le lieu du festival pour manger et voir les stands des artisans. Il est au bar. Il sert des verres en tant que bénévole. Il me dit qu'il était venu me dire au revoir et que finalement, il a décidé de rester un peu. Soit.

Je me surprends à le chercher du coin de l'œil régulièrement. Merde. De l'attachement. Merde, des mixed signals. Il ne semble pas me chercher du tout, lui. Il est maintenant assis dans l'herbe avec un couple d'amis. Après avoir mangé, mon amie et moi allons le saluer avant de prendre la route. "À bientôt", me dit-il.


Les messages avec mon amie. Vous allez voir, on est très distinguées.







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